"Fin de la parenthèse Insoumise" : gros titre de la Dépêche du Midi, qui après avoir fait ouvertement campagne pour la socialiste dissidente, relate sans nuance, sans objectivité – et avec une certaine délectation – la défaite de notre candidate NUPÉS à l’élection législative partielle de la première circonscription d’Ariège.
On votait ces deux derniers week-ends en Ariège suite à l’invalidation, par le Conseil constitutionnel, de l’élection de Bénédicte Taurine, députée LFI depuis 2017, réélue NUPÉS en 2022. Dès le soir du premier tour l’inquiétude est apparue quand les résultats sont tombés : Bénédicte Taurine 31,18 %, Martine Froger 26,42 %. La forte abstention venait clairement de "notre camp", Bénédicte ne recueillant que la moitié des voix obtenues en 2022. Mais surtout la candidate socialiste dissidente (d’ailleurs exclue du PS) engrangeait les soutiens de tous bords : de la part de la candidate macroniste sévèrement battue, des LR, du RN.
Bien que présenté comme "la guerre des gauches" par la presse nationale, le deuxième tour se dessinait autour d’un schéma classique gauche/droite. La campagne d’entre deux tours bien ciblée sur ce thème par la NUPÉS n’a pas porté. Les déplacements en Ariège de Mélenchon, Ruffin, Raymonde Poncet (sénatrice EÉLV) n’ont pas permis de mobiliser notre électorat. Et c’est avec 60 % des voix que Martine Froger a remporté l’élection. Après la défaite du député sortant LFI – NUPÉS de la deuxième circonscription en 2022, déjà au profit d’un socialiste dissident, l’Ariège revient au schéma politique du monde d’avant : le PUA (Parti Unique Ariégeois, qu’on appelle parfois le Parti socialiste) détient tous les échelons : le sénateur, les deux député·e·s, le Conseil départemental, ainsi que les satellites, la Chambre d’agriculture, la FDSEA, la Fédération de chasse, le Parc naturel régional. Tout ce petit monde piloté de loin par Carole Delga, présidente de la Région.
Les combats s’annoncent rudes face à cette petite mafia ouvertement anti écolo. Les projets écocides plus ou moins freinés par les associations environnementales que nous soutenons vont ressurgir avec le néfaste label de la légitimité démocratique invoqué par le roi-président. |