CONSEIL FÉDÉRAL (CF) DES 1er ET 2 AVRIL 2023

 

MI-FIGUE MI-RAISIN   Mais vous en reprendrez bien une petite tranche ?

 

La suite de l'article

 

L’exemple pour le point de l’ordre du jour de samedi est particulièrement interpellant. Il s’agissait de la validation de la mise sous tutelle de la région PACA pour lequel un vote du CF était prévu. Aucun document expliquant les motivations de cette décision grave n’avait été communiqué. Malgré cela, nous avions la faculté de nous inscrire en amont pour prendre la parole en pour ou en contre à l’issue de la présentation de la situation PACA. En pour, un conseiller fédéral PACA est intervenu pour appuyer cette mise sous tutelle. Géraldine Boÿer a pu s’exprimer en contre. Un autre conseiller était inscrit en pour, ainsi que Didier Chérel et Sergio Coronado pour exprimer leur opposition et leur indignation à cette mesure autoritaire et antidémocratique… mais, en l’absence d’autres femmes inscrites pour prendre la parole sur ce sujet, le débat s’est arrêté là, les arguments de trois camarades n’ont pu être exprimés. Telles sont les règles aujourd’hui de fonctionnement de notre parti. Quel non-sens ! Depuis quand des arguments et idées ne peuvent-ils pas être exposés dans une assemblée comme le parlement des écologistes au prétexte que celui qui souhaite les porter dans le débat n’est pas du bon sexe ? Quel reniement de la démocratie !

 

D’une manière générale, l’inscription en amont ne permet pas de débattre en prenant en compte les points de vue exposés dans les prises de parole. Aucune spontanéité n’est plus permise, la construction d’une position prenant en compte les arguments opposés est de fait compliquée. Là encore, dans la construction de nos propositions au CF, il y a un obstacle majeur à l’expression de l’intelligence collective de notre assemblée.

 

Autre sujet de fâcherie, le vote sur la motion sur les élections européennes 2024. Déjà que le texte consacre l’effacement des adhérent·e·s qui ne pourront in fine que valider des listes préétablies par un "comité représentatif de recherche de consensus", un sous-amendement vient consacrer la disparition de la proportionnalité intégrale, portée depuis la création des Verts pour les élections internes et revendiquée pour les élections externes. Un sous-amendement établissant que « la représentativité des motions internes ne doit pas être un facteur déterminant de leurs choix » mais que « néanmoins la ou les listes assureront une représentation pour chaque motion interne ayant recueilli au moins 5 % aux congrès décentralisés ». Voilà comment, par un sous-amendement subtil, la Suite et consorts enterrent un peu plus encore nos fondamentaux et font disparaître de fait les membres de RÉBELLION ! CONSTRUCTION des candidatures possibles…

 

• Un parlement de Playmobiles aux ordres, dont la libre expression est aussi bien encadrée qu’à Renaissance

• Des propositions RÉBELLION ! CONSTRUCTION inaudibles, quand bien même elles sont de bon sens et argumentées

• Nos fondamentaux remis en cause (proportionnalité, expression et représentation des diverses sensibilités…)

• L’hégémonie d’une majorité omnipotente désireuse de ne laisser absolument aucun espace à l’opposition

 

Triste bilan de ce week-end de Conseil fédéral, où malgré la brillante intervention de notre secrétaire nationale, se partagent en fin de CF frustration, colère et amertume.