Dans les studios de France·2, le 9·juin 2024 à 19 heures 50, Marine Tondelier est au maquillage. Un journaliste vient la prévenir, "pour vous ça serait 4,9·%". Sueur froide et bascule mentale sur une déclaration adaptée, il n’y aura pas de député écologiste français au Parlement européen. À 20·heures les résultats s’affichent, 5,2·%, puis ça monte un peu pour s’établir en définitive à 5,5·%. Soit 5·élu·e·s. Pile dans les prévisions des sondages que l’on disait "oiseaux de mauvaise augure qui s’étaient toujours trompés nous concernant".
La déception dans nos rangs et les débuts d’analyse sont balayés 60 minutes plus tard par l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Les espoirs de bilan interne aussi. Notre parti n’est pas friand de l’exercice d’auto critique mais là, il faut remettre tout de suite la machine en route. Marine Tondelier s’emploie avec succès à faire dialoguer les frères ennemis de la gauche et advient le Nouveau Front Populaire (NFP) que RÉBELLION·! CONSTRUCTION appelle de ses vœux depuis longtemps. Le parti Les Écologistes·/ EÉLV lance en ce moment un processus de bilan, alors voilà notre contribution.
Dans le texte qui suit, en prendront pour leur grade "la direction" (notre bien-aimée Secrétaire nationale et le Bureau exécutif), les stratèges, les communicants, les graphistes. Seront épargné·e·s Marie Toussaint, les canditat·e·s, les militant·e·s de terrain. Bien sûr on mettra au discrédit de l’auteur qu’il est toujours facile de refaire le match "parce que je vous l’avais bien dit". |