Numéro 5 • 1er mai 2023


MOBILISATION
Avec nos parents, nos enfants, nos ami·e·s, nos voisin·e·s…
BEAUCOUP
DE MAIS
POUR
CE 1er MAI !

Refusons ensemble la retraite à 64 ans. Restaurons le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous après quarante annuités de cotisation, comme le prévoit le programme de la NUPÉS.

La vie dans les entreprises et la fonction publique est de plus en plus dure : non-reconnaissance des salarié·e·s, management toujours plus autoritaire, augmentation des salaires de plus en plus individualisée, méritocratie, sénior·e·s non reconnus voire licencié·e·s…

Emmanuel Macron n’a que faire des corps intermédiaires. Il n’est finalement sensible qu’aux mouvements radicaux, voire violents, qu’il réprime de plus en plus fortement. Il semble suivre les consignes du monde néolibéral en écoutant plus les agences de notation que les millions de personnes qui manifestent pacifiquement dans les villes de France.

Nous avons encore quelques espoirs. Mobilisons-nous pour le référendum d’initiative partagée, s’il est accepté par le Conseil constitutionnel, pour faire entendre, enfin, la voix des citoyens et des citoyennes.

Soyons des millions dans la rue !


VITE DIT

Toujours sans langue de bois !
Le Bureau exécutif exécute EÉLV : 
vive les écologistes !

Essai pour voir : quand tu tapes "EÉLV 1er mai" dans ton moteur de recherche d'images, tu tombes sur… de vieux visuels de l'ancien parti ringard, complexe, fédéraliste et libertaire aux entournures… celui qui s'appelait Europe Écologie Les Verts, tu te souviens ? En revanche, quand tu saisis : "Les écologistes 1er mai", alors là… Wouahhh, tu te retrouves dans le "in" : apparaît le visuel du McDo avec la racisée et la blanche en pulls et le vieux barbu mais affublés d'un nouveau slogan hyperdynamique : "1er mai : la page des retraites n'est pas tournée" signé avec le fameux nouveau logo du nouveau super parti choisi par quelques initiés de l'appareil politique : "Les Écologistes" (vous vous souvenez : 150 jours pour tout changer – c'est quand au fait ?). En bas à droite, soit dit en passant, toujours les tournesols transgéniques à six pétales (!). Bref, vive la démocratie ! Le Bureau exécutif d’EÉLV a décidé tout seul de changer le nom de notre mouvement. Heureusement qu'il est noté "Nos retraites, nos emplois, NOTRE DÉMOCRATIE, notre planète, même combat" dans ce visuel ultra-contemporain parce que sinon on pourrait s'inquiéter sur nos fondements… démocratiques.

Du droit de critiquer Israël

Lundi 24 avril, le groupe de travail d'EÉLV Lutte contre l’antisémitisme  organisait au Sénat une journée d’étude : "L’antisémitisme en France : constater et combattre". Si l’objet de cette rencontre sous l’égide du Groupe Écologiste au Sénat nous intéresse pleinement, au même titre que le combat contre toute forme de racisme et discrimination, la liste des intervenant·e·s avait de quoi surprendre : le CRIF, la LICRA, l’actuel président de l’UEJF, Samuel Lejoyeux, qui n’hésitait pas à faire le coup de poing lors d’un débat organisé par la LDH à l’EHESS le 18 avril dernier ! Mounir Satouri, puis Raymonde Poncet se sont ému·e·s de la tendance actuelle de certain.e.s à EÉLV visant à "normaliser" les discours assimilant critique de la politique de l’État d’Israël et antisémitisme. Il est regrettable que les initiateurs de cette rencontre trouvent légitime de donner une si belle tribune aux partisans de politiques condamnées par le droit international et les défenseurs des droits de l'homme. Comme le soulignait Raymonde, "une personne qui se croit autorisée à bafouer violemment la liberté d'expression n'a pas sa place dans une journée qui se veut de réflexion sur l'antisémitisme et qui se tient au nom de notre mouvement." Dénoncer l’antisémitisme, oui ! Cautionner les inconditionnels de la politique d’oppression des Palestiniens va à l'encontre des valeurs et combats portés par les écologistes depuis la fondation des Verts en 1984.

PROTEGEONS LE VERT

Nous avons toujours appelé notre parti "Les Verts", à l'oral, comme à l'écrit. Tout le monde comprend. Nous avons un T-shirt "Les Verts", des badges, des drapeaux verts… On en parle autour de nous, aux militant·e·s comme aux (grosses) légumes. Les journalistes écrivent ou disent très souvent Les Verts tout court. Ça passe très bien. 

Avant ces jolis derniers "trois jours" à Grenoble [NDLR : les Journées d'été des écologistes (JDE)], le bruit courrait déjà : "On va changer de nom". On s'est dit chic-enfin ! L'info a continué, puis un nom "nouveau" a circulé : "Les Écologistes". Puis Marine Tondelier a confirmé.

… Mama mia ! Au secours ! C'est basique, tristoune, rébarbatif, administratif, punitif, même, si si ! Vous nous voyez écologiser la Place de Catalogne ? Ben non, on va la verdir ! Eh bien, nous y voilà : dans le "Chez Pol" de Libé, le 1er mars 2023 : "Pas ravie de la crèche • Les écolos sont en pleine mutation. Leur cheffe, Marine Tondelier, a fixé début février le cap des 150 jours pour changer de braquet et rebaptiser le parti. Exit EELV, place aux Écologistes."

On a la chance d'avoir la couleur Verte, celle de la nature, celle de nos préoccupations (enfin, une de nos préoccupations !). À droite, ils ont le bleu. Mais ils n'y sont pour rien, à droite, pour la couleur du ciel ! Nous, Les Verts, on y est pour quelque chose dans le choix de la couleur de l'herbe et de la forêt ! N'abandonnons pas le vert !

Nos ami·e·s Vert·e·s européen·ne·s, et même bien plus loin, partout dans le monde, s'appellent tou·te·s (ou presque) "Les Verts" dans leur langue et adhèrent à la Charte des Verts mondiaux.

Enfin, surtout, aussi, pouvez-vous nous rappeler quand ce changement de nom, pour le somptueux "Les Écologistes" a été voté, approuvé ? Nous espérons, chères toutes et chers tous, que cette question de bon sens, Les Verts, retiendra l'attention du plus grand nombre.


ABERRATION
Arbricides décomplexés
IL SUFFIT
DE PLANTER
DES ARBRES ?

ET BIEN
NOOON !

Gérer des arbres en ville et en milieu suburbain est une spécialité scientifique de l’agronomie que l’on appelle la foresterie urbaine.

Ce que l’on attend tous des arbres en ville, c’est de la fraîcheur, de l’ombre, une meilleure qualité de l’air, une meilleure qualité de vie et une meilleure santé pour les habitant·e·s. Et quand on observe la qualité de la vie alors on observe celle du monde vivant végétal et animal, car tout est lié. On observe alors une grande diversité de plantes et d’animaux. Par exemple, les abeilles qui polliniisent les plantes à fleurs, les arbres qui accueillent des insectes, les insectes qui attirent des oiseaux et des chauve-souris, etc. En fait, la vie c’est un univers très complexe de milliards d’interactions. Sans parler du monde végétal terrestre et marin qui continue de produire l’oxygène dont la planète a grand besoin.

<< Autrement dit, en ville comme en forêt, gérer des arbres ce n’est pas si simple que ça en a l’air. >>

À l’heure du réchauffement climatique, nous avons besoin des arbres en ville. Nous savons tou·te·s que faire chauffer de l’eau, cela prend du temps et de l’énergie. Et bien c’est pareil avec les arbres. Pendant toute la matinée d’une belle journée d’été, tandis que les pierres rayonnent la chaleur qu’elles reçoivent, les arbres l’absorbent parce qu’ils contiennent de l’eau ! C’est pour cette raison qu’un important couvert végétal freine l’augmentation de température dans nos villes en plein été.

Nous constatons aussi, lors du développement intensif de l’urbanisation, que le couvert végétal en ville occupe de l’espace déclaré souvent non rentable. Effectivement, les dépenses de santé ne sont pas prises en compte dans ce type d’investissement. Et donc trop souvent, des arbres de 30 ans sont coupés alors qu’il faudra attendre encore 30 ans pour retrouver le même couvert végétal !

<< Il suffit de couper et de replanter ! >> Et bien non !

On ne s’autorise pas à couper des arbres de 30 ans, sous la condition d’en planter un autre, car on supprime immédiatement notre qualité de vie et la biodiversité. Donc transmettez cette idée, sinon on assimile les arbres à du mobilier urbain !

<< Sauf exception, on ne coupe pas un arbre de 30 ans, on ne sait pas le reconstruire en 30 jours ! >>

Attention, nous avons tou·te·s plein de bonnes idées préconçues pour gérer des arbres en ville, sauf que c’est un vrai métier que celui des ingénieurs experts en foresterie urbaine. Faisons appel à eux et profitons également des expériences qui marchent, par exemple celle de la ville de Nantes qui a plus de dix ans d’expérience : https://metropole.nantes.fr/territoire-institutions/nantes/competences-municipales/espaces-verts-et-environnement

Mes recommandations de sylviculteur : observer la diversité, augmenter la biodiversité, et accompagner la complexité !


ABERRATION
Les bassines font des émules
DES BASSINES
DANS LES ALPAGES
DU MERCANTOUR ?

Les Alpes-Maritimes souffrent d'une sécheresse extrême. Des conflits pointent entre usagers. Les villageois du Haut Pays se voient contraints de ne plus arroser leurs potagers vivriers alors que les rues des villes et les golfs sont abondamment arrosés et que les piscines restent pleines sur le littoral...

Alors que le préfet agite le drapeau rouge des restrictions, les Maralpins ont appris par leur quotidien favori que nos édiles envisageaient de réaliser des bassines... dans les alpages du Mercantour, un des plus beaux parcs nationaux !!!

Le parc accueille un nombre important de troupeaux en transhumance. Au détriment de la bonne santé des prairies alpines. L'été dernier, il a fallu ravitailler les animaux par camion-citerne et le Département refuse de répéter l'opération. Alors on garde les troupeaux à la maison et on commande du foin ? Que nenni ! Le département a trouvé LA solution. Vous ne voyez pas ? Des BASSINES, mais oui il fallait y penser !

Apprécions l'incohérence des propos tenus par le vice-président de la Métropole en charge des problèmes de l'eau.

Il est contre les bassines "Pour du maraîchage oui, mais pour ce qui nous concerne, à savoir l'élevage des bêtes et la préservation de la faune, on n'a pas besoin de mégabassines." Mais il précise : "On récupérera l'eau de pluie ou on détournera les cours d'eau. Détourner rien que 10 % d'une rivière, c'est déjà alimenter une grosse bassine."

Détourner les cours d'eau d'un Parc national... en pleine sécheresse? Noyer des hectares de prairie alpine sous l'eau ? Spolier les nappes de l'apport des pluies?

Il y a déjà les réserves d'eau des stations de ski, destinées à la fabrication de la neige artificielle. Lesdites stations ont refusé net de mettre à disposition leurs réserves pour le bétail. Et des mauvais esprits (ah... ces écolos...) insinuent que les nouvelles bassines pourraient fort bien pourvoir en fait à cette neige artificielle.

Les écologistes locaux préparent une riposte avec les chercheurs géographes de l'Université. À SUIVRE.


L'HUMEUR

L'HUMOUR
L'AMOUR
de Christian
Le papa du mariage pour tous, c’est Mamère !

Les Taubiraleuses ont morigéné Causette pour sa couverture du numéro d’avril, montrant un François Hollande, ceint d’une écharpe arc en ciel, célébrant le mariage de deux femmes. Ben oui quoi, c’était faire trop d’honneur à Flanby que de l’associer au dixième anniversaire de la loi sur le mariage pour tous, lui qui voulait laisser au maires la liberté de conscience et a plié devant la Manif pour Tous en enterrant la PMA. Les Taubiradicales eussent aimé qu’on valorise leur chouchoute à cette occasion et l’ont défendue avec véhémence. La preuve, un seul commentaire rageur de Pascale F. sur la page Facebook de Causette : "Et Christiane Taubira ? C'est à elle que revenait cette première de couverture…". Et sous cette diatribe fulgurante un "like", un seul, signé Violette Fromage (authentique). Alors Violette, je ne vous connais pas, et avec un pseudo pareil je ne tiens pas à vous connaitre, mais je vous le dis tout net, vous eûtes tord de tancer la Causette.  Point de Hollande ou de Taubira pour fêter les 10 ans, c’est un écolo qu’il eût fallu célébrer : Noël Mamère ! Le 5 juin 2004, il y a donc 19 ans, il célébra le premier mariage entre deux personnes de même sexe en sa mairie de Bègles. Avec courage et en dehors de tout cadre légal, il fit ce geste contre la discrimination en fonction de son orientation sexuelle. Une heure après la cérémonie, Dominique Galouzeau de Villepin, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales (sic), envoya à Noël Mamère un commissaire de police porteur d’une suspension de ses fonctions de maire pendant un mois. Dans mon petit village d’Ariège, en 2018, le maire alors âgé de 80 ans, s’est un peu frisé la moustache en mariant deux hommes. Un an plus tard, il était tout content de marier deux femmes et personne n’y a trouvé à redire. Ouf ! Violette Fromage n’était pas invitée.


LA VIE REBELLE

On cogite à Mauguio

Cui-cui… Flap-flap-flap… Pic ! Pic ! Pic ! Rou-rou-couuu… Il y a plein d'oiseaux dans le jardin de Michel… Il y a aussi des tricots qui habillent la nature (!), des sculptures en bois flotté qui volent au vent… et beaucoup, beaucoup de générosité. C'est donc à Mauguio, près de Montpellier, que la "coordo" de RÉBELLION ! CONSTRUCTION s'est retrouvée le week-end du 8 avril pour un séminaire de travail, de dégustations, de balades, de trempage dans la Méditerranée pour les plus téméraires… et de fiesta.

Premier constat, immédiat, flagrant après quelques échanges : nous nous ressemblons ! Bien sûr, nous n'avons pas les mêmes gueules, ni les mêmes accents, mais nous avons globalement de grandes gueules et nous ne sommes pas bégueules ! Nous refusons le cynisme politique et ne parvenons pas à nous plier aux petits ou grands arrangements avec la démocratie qui règnent plus ou moins en maître à tous les étages d’EÉLV. 

Deuxième constat : on a la pêche les ami·e·s ! On a envie ! On a de l'expérience, de l'imagination ! Des savoir-faire techniques et des connaissances pointues ! Notre engagement politique, c'est l'insatisfaction du monde qui nous entoure et le besoin impérieux de le changer ! Nous essayons même de réinventer notre fonctionnement collectif.

Troisième constat : on est, nos terres sont, le monde est… dans une urgence absolue face à l'effondrement. Effondrement qu'EÉLV ne regarde pas, ne prononce même pas. Il n'y a pas à tergiverser : toute notre énergie rebelle doit être consacrée à cette réalité criante. Et la clef pour lutter contre l’effondrement, elle se résume en un mot : l’entraide. La post-croissance, c’est vivre mieux. Il n'y a pas d’autre chemin. Rejoignons-nous !


 

« Ce n’est pas parce que c’est difficile qu’on n’ose pas. C’est parce qu’on n’ose pas que c’est difficile. » 

[Sénèque]


OURS

COMITÉ DE RÉDAC REBELLE
Bernard Barré, Géraldine Boÿer, Florence Cortès, Didier Chérel, Philippe Glorieux, Mari-Luz Hernandez Nicaise, Christian Lammens, Renaud Mandel, Éric Mourey, Hervé Murgier

Ont participé à ce numéro :
Michel de Lagausie, Alain Mayor, Annie Rosenbaltt

ICONOS
Géraldine Boÿer, Michel de Lagausie, Renaud Mandel, Pixa

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Forza !
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